Jessica Locas : millionnaire en immobilier
16 mai 2023 - Membre du chapitre montréalais de la WPO (Woman Presidents Organization), la designer d’intérieur Jessica Locas est aussi une entrepreneure aguerrie. Son entreprise, Jessica Locas Design, qui vient de passer avec succès le cap des cinq ans, s’est forgé une solide réputation auprès de ses 460 clients. Isabelle Maréchal s’est entretenue avec la jeune femme qui a su combiner ses deux passions, l’immobilier et la décoration d’intérieur, pour devenir millionnaire en immobilier.
Vous avez sans doute déjà lu les conseils de la designer Jessica Locas dans des magazines de décoration où ses réalisations donnent envie de rénover sa maison en entier. Son site web regorge de photos de cuisines de rêve et de salles de bain chic et zen où l’on passerait volontiers ses journées. Pas étonnant que Jessica Locas rayonne dans les médias et rafle des prix : lauréate Argent des Grands Prix du design en 2021 et Prix des consommateurs Architecture d’intérieur en 2023. À 34 ans, cette diplômée en design industriel est déjà propriétaire de quatre adresses.
« Quand on me demande des conseils pour investir en immobilier, je rappelle qu’il faut toujours acheter selon ses moyens. Je suis très économe et je travaille beaucoup. C’est ainsi que je monte mon capital. »
« J’ai grandi à Magog, en Estrie, où mes parents possèdent une magnifique maison qu’ils ont fait construire. J’ai passé mon adolescence entourée de grands espaces et mes parents m’ont transmis leur goût des belles choses. L’immobilier, c’est un peu une histoire de famille. Mon premier flip, je l’ai réalisé à l’âge de 24 ans avec ma mère comme partenaire d’affaires. Nous avons acheté une maison qui manquait d’amour à Granby et je l’ai toute redessinée. Ce premier projet m’a donné envie d’en faire d’autres. »
Ses cours du Club d’investisseurs immobiliers du Québec lui ont permis de bien préparer ses demandes de financement aux institutions bancaires. Elle se souvient de sa première mise de fonds de 12 000 dollars, qui provenait de ses économies de prêts et bourses, et de son premier prêt hypothécaire. « Je suis arrivée avec mon cartable bien classé. J’étais vraiment organisée, j’avais une bonne cote de crédit, j’étais à mon affaire. Ça m’a aidée à gagner la confiance des prêteurs. » Au fil des ans, Jessica a raffiné ses critères pour choisir ses propriétés. Elle affectionne particulièrement les maisons qui ont une âme, qui ont perdu de leur lustre, et qu’elle peut revamper à sa guise. Et tant mieux si elle est en mauvais état et que tout est à refaire, elle peut ainsi s’amuser. La designer d’intérieur n’est jamais loin de la fille passionnée d’immobilier.
« Quand on me demande des conseils pour investir en immobilier, je rappelle qu’il faut toujours acheter selon ses moyens. Je suis très économe et je travaille beaucoup. C’est ainsi que je monte mon capital. J’avoue que mon dossier est souvent limite puisque je me finance seule en profitant de l’effet de levier de mes actifs. En ce moment, je ne cherche pas à acheter. J’attends de voir où s’en va le marché. Mon prochain immeuble sera commercial pour les besoins de mon entreprise dont je souhaite doubler la taille d’ici cinq ans. »
Avec la hausse des taux d’intérêt hypothécaires, Jessica reconnaît que les clients peuvent être plus frileux à devenir propriétaires. Mais ils rénovent, dit-elle. Son défi est de défaire les préjugés qui entourent un projet de rénovation : entrepreneur pas fiable, dépassement de coût, livraison en retard, bref, du gros stress. « C’est mon rôle de les accompagner et de les rassurer tout en leur proposant des choix audacieux et raffinés. »
